L'architecture créole de l'Entre-Deux
Les ravages du temps n'ont pas altéré l'architecture de l'Entre-Deux. On remarque encore le mélange des racines architecturales de chaque individu, chaque origine. L'isolement de l'Entre-Deux lui a permis de conserver les savoirs faire et les traditions, et le mélange d'origine font l'architecture si particuliére de l'Entre-Deux.
L'héritage du XVIIIéme siècle

Des premières maisons de l'Entre-Deux, il ne subsiste plus aucun témoignage. Mais l'observation de certaines constructions ou la comparaison de ces dernières avec des bâtiments se trouvant sur le territoire d'autres communes du Sud permettent d'avancer une typologie chronologique :
1. La "case en bois couché", des plus anciens modes de construction datant des pionniers de l'Entre-Deux ; mais aussi des plus simples.
2. La "case Tapénac", dont ses origines sont complexes, mais qui s'approchent de l'architecture rurale française, des XVIIéme et XVIIIéme siècles, et de l'habitat traditionnel malgache.
3. La "case pavillon", constituée d'un toit à quatre pans et dont sa grandeur est signe de richesse.
Des maisons à la "mode"

Au XIXéme siècle, avec les nouvelles modes architecturales, les maisons évoluent. Les façades s'embellissent et on remarque l'apparition de lambrequins, et de varangues.
Des varangues pour apparat

La maison "HOARAU Duportail" est la plus ancienne maison à varangues sous comble. Elle a été construite dans le corps de la maison elle-même.
Quatre autres maisons à varangues sous comble apparaissent vers la fin XIXéme et début XX ème, dont la "maison Valy", inscrite sur la liste complémentaire des Monuments Historiques. Leur aspect est très semblable sûrement sous la transmission d'un même savoir-faire.
Des maisons derrière un écran

C'est au XIXéme siècle, que se généralise la conception d'une façade-écran qui masque les dimensions réelles des maisons modestes, les embellit, et donne souvent lieu à la création de varangues ne faisant pas partie du noyau central.
Contact : Entre-Deux Z'EPOK